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  • 2. Une seconde carrière
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HINAULT BERNARD (1954- )

Bernard Hinault - crédits : Allsport UK/ Allsport/ Getty Images Sport/ Getty Images

Bernard Hinault

Allsport UK/ Allsport/ Getty Images Sport/ Getty Images

Bernard Hinault tient une place à part dans l'histoire du cyclisme. Comme Eddy Merckx , il pouvait, par simple défi ou parce que son orgueil avait été blessé par quelque contrariété que ce fût, faire montre d'un incomparable panache. Mais, a contrario, il savait, à l'instar de Jacques Anquetil , remporter en comptable le Tour de France si cette tactique prudente s'avérait suffisante. En outre, il fit radicalement évoluer l'approche du sport cycliste, en bousculant sans ménagement les habitudes du peloton.

Homme de la terre, Hinault fut avant tout un admirable serviteur de son « métier ». Car, pour lui, le cyclisme était d'abord un métier. Il pouvait ainsi déclarer, aux journalistes médusés par l'exploit, à l'issue d'une victoire d'anthologie dans Liège-Bastogne-Liège en 1980 : « Ce ne fut pas une partie de plaisir, mais mon boulot, c'est de pédaler. » Il n'hésitait pas à affirmer, en termes plus crus, que Paris-Roubaix, la reine des classiques, était une course indigne de figurer au calendrier. C'est précisément pour cela qu'il se fit un devoir de la remporter en 1981, devant les meilleurs spécialistes du genre. Le peloton se montre-t-il las des demi-étapes qui multiplient les transferts routiers et réduisent le temps de repos des coureurs ? Bernard Hinault, pourtant débutant sur la Grande Boucle en 1978, prend déjà la tête de la révolte et déclenche la grève des coureurs : pour lui, le « métier » est bafoué par les organisateurs du Tour. Des grévistes bloquent-ils le peloton pour faire connaître leur cause ? Bernard Hinault n'hésite pas à faire le coup de poing avec l'un d'entre eux : pour le Breton, il est certes louable que ces personnes défendent leur emploi, mais il ne saurait être question qu'elles l'empêchent d'exercer son métier de coureur cycliste.

Toujours est-il que ce champion orgueilleux, têtu, obstiné s'est bâti le plus impressionnant palmarès du cyclisme français. Bernard Hinault a en effet remporté cinq fois le Tour de France (1978, 1979, 1981, 1982, 1985), trois fois le Giro (1980, 1982, 1985), deux fois la Vuelta (1978, 1983), deux fois Liège-Bastogne-Liège (1977, 1980) et le Tour de Lombardie (1979, 1984), Paris-Roubaix (1981). Il fut champion de France en 1978, champion du monde en 1980 et s'est également adjugé cinq fois le Grand Prix des nations (1977, 1978, 1979, 1982, 1984).

Des succès immédiats

Bernard Hinault naît le 14 novembre 1954 à Yffiniac (Côtes-d'Armor). Il passe un C.A.P. d'ajusteur, mais il se consacre rapidement au sport cycliste. En 1972, il est champion de France juniors. Il multiplie les succès chez les amateurs et passe professionnel en 1975. Le grand public le découvre en 1977. Lors du Critérium du Dauphiné libéré , il chute dans la descente du col de Porte. Cyrille Guimard , son directeur sportif, le sort du fossé, et le Breton, meurtri, remonte sur son vélo et s'en va gagner l'épreuve devant Bernard Thévenet , qui remportera quelques semaines plus tard le Tour de France. Devant ces images insolites retransmises en direct par la télévision, de nombreux amateurs de cyclisme, médusés, savent qu'un champion hors norme vient de prendre curieusement son envol.

Dès 1978, Bernard Hinault s'impose comme le nouveau « patron » du peloton. Son arrivée au plus haut niveau est une aubaine pour le cyclisme, qui connaît alors une crise importante. Eddy Merckx vient de prendre sa retraite sportive, laissant un grand vide. Le Tour de France 1977 n'a réuni que cent coureurs au départ – la participation la plus faible depuis 1947. Avec Guimard, Hinault impose, au sein de l'équipe Renault-Gitane, une nouvelle approche du sport cycliste. Les deux hommes tournent le dos à l'empirisme : la préparation se veut méthodique et systématique ; le calendrier est élaboré avec rigueur ; les tests de [...]

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  • Pierre LAGRUE : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

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Pour citer cet article

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Pierre LAGRUE. HINAULT BERNARD (1954- ) [en ligne]. In Encyclopædia Universalis . Disponible sur : (consulté le )

LAGRUE, P.. HINAULT BERNARD (1954- ) . Encyclopædia Universalis . (consulté le )

LAGRUE, Pierre. «  HINAULT BERNARD (1954- )  ». Encyclopædia Universalis . Consulté le .

LAGRUE, Pierre. «  HINAULT BERNARD (1954- )  ». Encyclopædia Universalis [en ligne], (consulté le )

Article mis en ligne le 21/12/2007 et modifié le 14/03/2009

Autres références

SPORT (Disciplines) - Le cyclisme

  • Écrit par Pierre LAGRUE
  • 10 242 mots

TOUR DE FRANCE CYCLISTE - (repères chronologiques)

  • Écrit par Encyclopædia Universalis et Pierre LAGRUE

1 er -19 juillet 1903 Premier Tour de France ; victoire du Français Maurice Garin .

25 juillet 1920 Le Belge Philippe Thys remporte le Tour de France pour la troisième fois.

24 juin 1924 Abandon des frères Pélissier (France). Albert Londres rédige pour Le Petit Parisien un article qui fera date...

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La Commission européenne veut “décoloniser” nos rues

“oqtf dehors” : une banderole déployée sur les grilles du palais de justice de bastia, législatives : le candidat du nouveau front populaire raphaël arnault a trois fiches s, la légende française du cyclisme bernard hinault raconte ses tours d’italie au jdd.

SOUVENIRS. Triple vainqueur du Giro, la légende française du cyclisme raconte au JDD sa riche histoire italienne.

Si le maillot jaune était comme une seconde peau pour le quintuple vainqueur de la Grande Boucle, la tunique rose de leader du Tour d’Italie lui seyait tout autant. Le natif d’Yffiniac, dans les Côtes-d’Armor, qui fêtera en novembre ses 70 ans, a remporté à trois reprises le Giro d’Italia dans les années 1980. Mieux encore, en 1982 et 1985, le « Blaireau », ainsi qu’il était surnommé, s’était également imposé sur le Tour de France. Un doublé seulement réussi par six autres coureurs dans l’histoire (Fausto Coppi, Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Stephen Roche, Miguel Indurain et Marco Pantani).

Avec l’universitaire Jean Cléder, il vient de publier  Hinault, 1975-1986  (éditions Mareuil), qui revient sur son immense carrière. Si l’année prochaine, on célébrera les quarante ans de son ultime maillot jaune, il l’assure, aucun ouvrage n’est prévu pour marquer l’événement. 

« J’ai assez donné » , sourit le dernier vainqueur français du Tour, qui décrit pour le JDD ses liens avec le pays qui accueille cette année les premières étapes de la plus grande course cycliste du monde.

Le JDD. Quand on vous dit « Italie », à quoi pensez-vous ? 

Bernard Hinault.  C’est la terre du vélo. Chaque dimanche, vous voyez partout des personnes qui font du vélo. C’est fabuleux !

Vous avez participé à trois Tours d’Italie (1980, 1982, 1985) pour autant de victoires finales. Vous avez également gagné deux fois le prestigieux Tour de Lombardie (1979 et 1984). Qu’est-ce qui vous a le plus marqué lors de vos courses transalpines ?

(Sourire.) On mange bien. C’est déjà pas mal. Sur le Tour d’Italie, j’ai mangé des pâtes pendant 21 jours. À chaque fois, elles étaient différentes. On n’est jamais dégoûté. Et puis, ils ont des bons vins aussi.

L’ouvrage Hinault 1975-1986 évoque la « commedia dell’arte » dans le peloton. Qu’avez-vous voulu dire ?

Quand vous courez ici, surtout ma génération, vous avez toute l’Italie contre vous. Vous êtes perçu comme l’étranger qui vient manger la laine sur le dos des Italiens. Même des coureurs qui ne sont pas dans une grande équipe, s’ils peuvent te faire une vacherie, ils te la font. Mais ça fait partie de la course, il faut l’accepter. On vient chez eux.

« Les montagnes en Italie sont plus coriaces »

Là, c’est le Tour de France qui vient « chez eux ». Quelles différences notez-vous entre le Giro et la Grande Boucle ? 

En Italie, vous avez cette chance d’avoir les Alpes au nord, et au centre les Apennins. Vous pouvez donc alterner plus facilement qu’en France les étapes de plaine et de montagne. Et ça, c’est grandiose. C’est toute la différence entre les deux tours. Et puis, les montagnes en Italie sont plus coriaces, plus dures.

Quand la presse et les fans vous demandent : « À quand un Français pour vous succéder au palmarès du Tour ? » , vous répondez qu’il n’y en a pas actuellement dans le peloton. Mais que pensez-vous des Italiens d’aujourd’hui ? Possèdent-ils un futur maillot jaune ?

Il n’y a pas vraiment de coureurs italiens au-dessus du lot, de « costauds » comme Vincenzo Nibali [dernier lauréat transalpin du Tour, en 2014, NDLR]. Sans compter qu’il n’y a plus de grosses équipes en Italie. Filippo Ganna est très bon en contre-la-montre [double champion du monde de la spécialité], mais à part lui, il n’y a pas de champion qui se détache. 

Vous faites partie du club très restreint des coureurs ayant réalisé le doublé Giro-Tour de France la même année. Le Slovène Tadej Pogacar ,   vainqueur du Tour d’Italie 2024, a-t-il les moyens de réussir ce défi ?

Bien sûr ! Tout le monde dit que ce n’est plus possible. Pourquoi ce ne serait pas possible, cela voudrait-il dire que les coureurs d’aujourd’hui sont moins bons que nous ? À moins d’un accident, Pogacar remportera le Tour de France.

L’Italie succède à l’Espagne (Bilbao 2023) et au Danemark (Copenhague 2022). On entend souvent les esprits critiques s’étonner de ces Grands Départs de l’étranger. À votre époque, sur les huit Tours de France que vous avez courus, vous avez connu trois départs hors des frontières : les Pays-Bas en 1978, l’Allemagne en 1980 et la Suisse en 1982. C’est donc loin d’être une tendance nouvelle…

Ça existe depuis Amsterdam en 1954… Quand le Tour de France va dans un autre pays, c’est une fête fantastique. Quand on voit la foule, la joie que ça procure aux spectateurs, on ne peut pas les priver de ça.

L’an prochain, avec un départ de Lille, pensez-vous que le tracé empruntera vos routes bretonnes, après trois ans d’absence ?

Si tu pars du Nord, tu descends par la Normandie avant d’aller rechercher la Bretagne. Y aura-t-il ensuite un transfert en avion de la Bretagne vers les Pyrénées ou vers les Alpes ? On verra bien…

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hinault tour de lombardie

Palmarès de Bernard Hinault - Résultats et classements

Palmarès sur le tour de france.

- 5 fois vainqueur du Tour de France ( 1985 , 1982 , 1981 , 1979 , 1978 )

- 1 fois meilleur grimpeur du Tour de France ( 1986 )

- 1 fois meilleur sprinter du Tour de France ( 1979 )

- 28 étapes du Tour de France (3 en 1978 , 7 en 1979 , 3 en 1980 , 5 en 1981 , 4 en 1982 , 1 en 1984 , 2 en 1985 , 3 en 1986 )

- 7 top 10 du Tour de France (2è en 1986 , 1er en 1985 , 2è en 1984 , 1er en 1982 , 1er en 1981 , 1er en 1979 , 1er en 1978 )

Autres palmarès

- Tour d'Espagne (1er en 1978, 1er en 1983)

- Tour d'Italie (1er en 1980, 1er en 1982, 1er en 1985)

- Paris-Nice (2è en 1978, 3è en 1984)

- Gand-Wevelgem (1er en 1977)

- Paris-Roubaix (1er en 1981)

- Amstel Gold Race (1er en 1981)

- Liège-Bastogne-Liège (1er en 1977, 2è en 1979, 1er en 1980)

- Tour de Romandie (1er en 1980)

- Critérium du Dauphiné (1er en 1977, 1er en 1979, 1er en 1981, 2è en 1984)

- Tour de Lombardie (3è en 1978, 1er en 1979, 1er en 1984)

- Flèche wallonne (1er en 1979, 3è en 1980, 1er en 1983)

- Circuit de la Sarthe (1er en 1975, 1er en 1976)

- 4 jours de Dunkerque (1er en 1984)

Top 10 dans les étapes du Tour de France

77 Top 10 dans les étapes du Tour de France.

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The Badger Looks Back

Five-time Tour winner reflects on the arrival of American cycling

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Bernard Hinault, quintuple vainqueur du Tour de France: "Van Impe aura plus vite un successeur que moi"

Sous le charme de la génération pogacar, van der poel et autre van aert, bernard hinault n'est pas tendre avc ses compatriotes français. entretien..

  • Publié le 01-07-2022 à 15h02
  • Mis à jour le 01-07-2022 à 15h11

Bernard Hinault, quintuple vainqueur du Tour de France: "Van Impe aura plus vite un successeur que moi"

Chez lui, à Calorguen, au sud de Dinan, dans la ferme en bordure de la Rance où il vit avec Martine, son épouse, qui fut maire du village des Côtes d'Armor, Bernard Hinault coule des jours paisibles. Après avoir couru la Grande Boucle à huit reprises, le Breton y fut longtemps l'ambassadeur chargé des opérations protocolaires et du podium. À la fin 2016, lassé du Tour, usé par les innombrables sollicitudes du public, le quintuple maillot jaune se réfugia dans sa Bretagne, auprès de sa famille.

Mais sa passion du vélo, qu'il a recommencé à pratiquer il y a une demi-douzaine d'années, et du cyclisme est toujours là. Et bien là.

Six ans après avoir tourné la page des relations publiques au Tour de France, afin de goûter pleinement à votre retraite, restez-vous attentif au cyclisme ?

"Je suis un petit peu, c'est vrai (il rit). J'aime son évolution. Depuis deux, trois ans, les coureurs font la course. Mathieu van der Poel, Julian Alaphilippe, Wout van Aert, ils ne se posent pas de question… On a une belle génération de champions, au moins ils attaquent, il y a une explication de chefs. Ça promet un beau Tour, quand on voit ce qui s'est passé au Dauphiné, avec les Jumbo, au Tour de Suisse ou en Slovénie. Beaucoup de coureurs sont en forme ou arrivent en forme au bon moment. Ça va être chaud entre les Slovènes."

Tadej Pogacar reste le grand favori.

"Bien sûr, mais on ne l'a pas vu courir jusqu'au Tour de Slovénie. C'est ça qui est terrible. Ils ont des techniques d'entraînement que je ne connaissais pas. Aujourd'hui, on arrive en forme sans courir. Le seul bémol que je mets à tout ça, je l'ai constaté l'an dernier avec Roglic, s'il a chuté en début de Tour, c'est parce qu'il n'avait pas couru (NdlR : il était resté deux mois sans disputer de course, entre Liège-Bastogne-Liège et le départ du Tour à Brest). On perd ses automatismes, son assurance, sa technique. La course permet de se profiler dans un peloton, d'avoir des points de repère, de connaître les signes et la manière de courir de ses collègues. Sans compter les ordinateurs vers lesquels ils ont souvent les yeux rivés, au risque de ne pas regarder la route et comme en plus avec les freins à disques, cela freine nettement plus, les coureurs sont souvent surpris et le temps de réagir, ils sont déjà dans le c… du mec devant eux."

Vous allez encore sur des courses ?

"J'aime bien aller sur des courses de jeunes ou des plus petites courses où l'on voit les futurs champions, c'est intéressant. J'étais fin avril au Tour de Bretagne, j'irai au Tour de l'Ain après le Tour, plus tard au Tour de l'Avenir."

Bernard Hinault, quintuple vainqueur du Tour de France: "Van Impe aura plus vite un successeur que moi"

Pour avoir été longtemps ambassadeur de la Tropicale au Gabon, vous connaissez bien le cyclisme africain. Aura-t-on, à moyen terme, un vainqueur africain du Tour ?

"J'y suis allé pendant quatorze ans, mais depuis deux ans, avec le Covid, cela n'a plus été possible. En Afrique, le cyclisme progresse bien. Quand j'y suis allé la première fois, je ne pouvais imaginer qu'il y aurait rapidement des Africains noirs sur le Tour. Moins de dix ans plus tard, c'était le cas. Voyez Biniam Germay qui gagne une classique et au Giro. Qui aurait dit cela, il y a peu ? Alors, on peut s'attendre à tout, notamment à ce qu'un Africain gagne le Tour un jour. C'est un peu comme quand les Colombiens sont arrivés il y a quarante ans et qu'on a dit ramèneraient le maillot jaune à Paris. Ça a duré et puis, d'un seul coup, Egan Bernal a gagné le Tour."

Que pensez-vous du parcours de cette année ?

"Il est moins facile qu'il n'y paraît. On a dit qu'il y avait moins de montagne, de grands cols que l'an dernier par exemple, mais déjà il y a le double d'arrivées en altitude. Il y a la concentration de montagne où on arrive après une semaine, à la Planche des Belles Filles. Après cela, on va directement dans les Alpes. Le programme est assez chargé avec trois arrivées au sommet en moins de huit jours plus les pavés. Avant cela, au Danemark, on ne sait pas ce qui va se passer avec des étapes où le vent peut jouer un rôle très important avec des bordures comme en Zélande quand le Tour était parti d'Utrecht. On peut avoir de belles surprises. Plein d'éléments font qu'on ne devrait pas s'ennuyer."

Forcément, avec la carrière qui fut la vôtre, il y a sur le parcours 2022 beaucoup d'endroits qui rappellent vos exploits mais également des moments plus sombres.

"Il faut bien marquer les endroits où vous passez (il rigole franchement)."

Vous avez gagné une étape de pavés.

"En 1980, il y avait deux étapes avec des pavés. Les deux cumulées, ça faisait presque Paris-Roubaix (NdlR : en fait la moitié). Le premier jour, je gagne à Lille sous la pluie et dans la boue en battant Hennie Kuiper, mais le deuxième, mon genou a lâché et ça m'a coûté le Tour. J'ai fini par abandonner une semaine plus tard à Pau. C'est comme ça."

Les pavés n'ont pas leur place au Tour ?

"Si, ça fait partie du vélo. Un vainqueur du Tour doit être complet. Un gars comme Pogacar ne doit pas avoir peur, sauf d'une mauvaise chute, mais même s'il perd du temps sur les pavés, il le reprendra ensuite en montagne ou ailleurs."

Dans les Alpes, vous aurez des souvenirs contrastés. Vous avez perdu le Tour 1986, votre dernier, sur le Granon et vous aviez triomphé à l'Alpe d'Huez.

"Le Granon, ce n'est pas un si mauvais souvenir que cela (NdlR : Hinault avait été lâché au Galibier et avait concédé plus de trois minutes à son équipier Greg LeMond qui lui avait subtilisé le maillot jaune. Il ne le porta plus jamais ensuite). Le but était que LeMond gagne et aille jusqu'au bout. J'avais donné ma parole (à Bernard Tapie) et je l'ai respectée. Là, au Granon, il avait course gagnée et moi, je me suis imposé le lendemain."

L'Américain vient d'annoncer qu'il était gravement malade.

"Oui, une leucémie. J'espère que ce n'est pas trop grave et qu'il guérira."

À Saint-Etienne, en 1985, vous avez lourdement chuté et failli perdre le Tour à une semaine de l'arrivée.

"On m'en parle encore très souvent. C'était un règlement de comptes de Phil Anderson, qui voulait se venger parce que je l'avais empêché de suivre LeMond. Il m'a donné un coup de coude, je ne m'y attendais pas et je suis tombé. C'était spectaculaire, mais comme c'était dans le dernier kilomètre, je n'ai pas perdu de temps. J'étais en sang, j'avais le nez cassé, mais j'avais encore mes deux bras, mes deux jambes et que ma tête n'était pas cassée…"

Il y a bien sûr aussi les Champs Elysées où vous avez gagné vos cinq Tours mais aussi deux étapes. La première quasi en solitaire et l'autre dans un sprint massif.

"Je suis le seul maillot jaune à avoir gagné en jaune sur les Champs Elysées et deux fois ! LeMond a gagné, mais c'était le chrono qui lui a permis de renverser Laurent Fignon et de prendre le maillot au dernier moment."

Le premier de ces deux succès est particulier.

"Nous étions échappés avec Joop (Zoetemelk, son dauphin au général). Rentrer en tête avec le maillot jaune et aller au bout de l'étape, c'est un excellent souvenir. Il y avait une bagarre entre Agostinho et Kuiper pour la troisième place et dans toutes les côtes de la vallée de Chevreuse, ils flinguaient sans arrêt. Et Thurau en remettait aussi un coup. Alors, au sommet de la côte de l'Homme Mort, il y a un grand rond-point, je l'ai pris de l'autre côté de mes adversaires, je me suis retrouvé avec cinquante mètres et je me suis dit : "Eh bien, on va s'amuser un peu." Ce qui m'a surpris, c'est qu'ils ont laissé sortir Joop qui est revenu et on a fait toute la fin de l'étape à deux. Et on a fini premier et deuxième sur les Champs Elysées."

On n'imagine pas Pogacar et Roglic effectuer les soixante derniers kilomètres de l'ultime étape une ou deux minutes devant le peloton…

"(il rit) ça n'arriverait plus, mais aujourd'hui, il y a beaucoup de sprinters."

Cela ne changerait rien, vous avez également gagné sur les Champs dans un sprint massif !

"Trois ans plus tard, j'ai gagné le sprint massif devant Adrie van der Poel, le père de Mathieu."

"Il faut obliger Pogacar et Roglic à aller au charbon"

On vous verra sur le Tour cette année ?

"Je vais aller à Calais pour faire une opération avec Century 21 où on offre des vélos à des enfants (NdlR : L'opération "Un enfant, un vélo de Century 21" que parraine le Breton collecte des vélos en parfait état pour les offrir à des enfants de milieu modeste). Après, je reviendrai aussi dans les Alpes, pour la présentation du Tour de l'Avenir à Morzine, le 11 juillet, et je resterai trois jours pour suivre les étapes du Granon et de l'Alpe d'Huez."

C'est un Tour que vous auriez aimé disputer ?

"Quand on est un champion et en forme, on a envie de courir tous les Tours (il sourit encore)."

Dans celui-ci, il y a beaucoup d'occasions de piéger ses rivaux et de faire la course ?

"On peut faire le ménage. Si l'opportunité se présente, on peut déjà commencer à attaquer ses adversaires au Danemark. Et si on en écarte un ou deux, c'est déjà ça. Après, il y a les pavés, c'est la même chose et ainsi de suite, on peut éliminer de nombreux concurrents. À la fin, il n'y aura plus beaucoup de prétendants à la victoire finale. Cela nous promet un beau Tour, ça va être chaud."

Pourtant, y a-t-il une autre manière de battre Pogacar que de s'y opposer en bloc et de profiter de la relative faiblesse de son équipe ?

"Il y a les Jumbo, bien sûr, et Ineos. Mais où en sont-ils ? Sans Bernal, malheureusement, dont entre parenthèses j'espère évidemment le retour au plus haut niveau. Sans Carapaz aussi. Homme contre homme, ils ne peuvent pas battre Pogacar, les Geraint Thomas, Adam Yates ou Daniel Martinez. Ensemble, peut-être. En attaquant dès qu'il y a une possibilité… Il faut obliger Pogacar et Roglic à aller au charbon et essayer de les piéger quelque part."

Bernard Hinault, quintuple vainqueur du Tour de France: "Van Impe aura plus vite un successeur que moi"

Wout van Aert devrait être encore une des vedettes de cette édition où il essaiera de gagner le classement par points...

"Lui, il me plaît, il est présent, il fait la course. Je l'apprécie énormément et le public aussi, je suis sûr. Par moments, il est équipier, à d'autres, il est leader. C'est le grand favori pour le maillot vert. Il l'a gagné au Dauphiné bien sûr, mais c'est différent au Tour. Pourtant, je ne vois pas qui peut le battre. Il peut aussi aller chercher des points dans des étapes où les autres ne passeront pas et il devrait y avoir moins de sprints massifs cette année. Cela dit, quel rôle exact aura-t-il dans son équipe ? Vont-ils privilégier, chez Jumbo-Visma, le classement général ou laisser quand même de la liberté à van Aert ? Il faut aussi des équipiers pour l'aider à gagner ce maillot vert. Il peut se passer plein de choses."

Vous pensez qu'un jour, il doit miser sur le classement général. Peut-il y jouer la victoire ?

"Le tout est de voir où il en est au point de vue poids. Peut-il encore perdre deux ou trois kilos ? Si oui, comme il est déjà capable de bien grimper, van Aert pourrait jouer la gagne au Tour. Comme Indurain autrefois. Un jour, à ses débuts, j'ai dit à l'entraîneur de Miguel : "Si tu lui fais perdre cinq kilos, il gagne le Tour". Il les a perdus et il en a gagné cinq !" (il rit) Le poids, c'est l'ennemi en montagne, mais il faut trouver le juste milieu, ne pas perdre en puissance non plus, car si van Aert grimpe mieux mais roule moins bien dans les contre-la-montre, ce ne sera pas idéal non plus."

Vous restez le dernier vainqueur français du Tour de France, trente-sept ans après votre cinquième succès. Qui sera votre successeur ?

"Je n'en sais rien. Pour le moment, je ne le vois pas. J'espère le connaître avant de mourir (rire). Aujourd'hui, je ne vois aucun Français capable de gagner le Tour. Face à Pogacar, à Roglic, à Carapaz, Bernal, s'il revient un jour, et d'autres encore, comme Vingegaard par exemple, on n'a pas de coureur qui soit à la fois excellent grimpeur et excellent rouleur. C'est ce qu'il faut pour gagner à Paris. Quand on voit Gaudu perdre sept minutes au Dauphiné en cinq kilomètres ou Pinot être lâché au Tour de Suisse, on ne peut pas faire croire qu'ils vont gagner le Tour. On a de très bons coureurs, mais si j'étais eux, si j'étais Pinot, Gaudu, Martin, Bardet, je n'essaierais pas le général. Ils ne doivent pas y penser. D'ailleurs, ils parlent de top-10 ou de top-5. Ça me fait mal d'entendre ça, ça veut dire qu'ils ne pensent même pas à gagner. Qu'ils cherchent plutôt à s'amuser, à gagner des étapes, un maillot. Pas le vert, je ne vois pas qui en est capable, plutôt celui à pois. Comme Virenque autrefois qui, quand il a compris qu'il ne gagnerait pas le Tour, préférait perdre vingt minutes pour avoir le champ libre et attaquer ensuite, gagner des étapes et finir aux Champs Elysées avec le maillot à pois. Le Français qui gagnera à l'Alpe d'Huez le 14 juillet, on en parlera encore dans trente ou quarante ans, pas de celui qui aura fini cinquième."

"En France, on n'a pas de coureur physiquement hors norme pour le Tour."

Et Alaphilippe, gagnera-t-il un jour le Tour ?

"Non, Julian est super pour les classiques, c'est un guerrier, un attaquant, mais il est trop court en haute montagne. Lui-même a reconnu qu'en 2019, si la dernière montée vers Tignes n'est pas neutralisée à cause de l'éboulement, il perd un quart d'heure et ne finit même pas 5e. C'est un super champion mais pas pour le Tour. Thibaut Pinot aussi, c'est plus un coureur de classiques, c'est un puncheur, regardez comment il a gagné le Tour de Lombardie. Il n'est pas fait pour le Tour et il finit toujours par sauter un jour. Bardet également. La seule fois où il aurait pu gagner le Tour, c'est quand il attaque sous la pluie vers Saint-Gervais (NdlR : au Tour 2016) et que Froome tombe. Avec un peu de chance, ça aurait pu marcher, mais il fallait prendre des risques."

Le problème, c'est que le Tour écrase tout en France, plus qu'ailleurs encore.

"Oui, mais quand on est sûr qu'on n'y arrivera pas… On leur fait croire qu'ils peuvent gagner le Tour, mais ce n'est pas vrai. Ils auraient dû aller chercher ailleurs des victoires et auraient un super palmarès."

Vous n'êtes pas tendre avec vos compatriotes ?

"En France, on n'a pas de coureur physiquement hors norme pour le Tour. Des gars comme Pogacar et Evenepoel, ce sont des vraies motos et ils sont jeunes. En plus, on est à un tournant, avec une génération qui va finir d'ici quelques saisons, les Barguil, Rolland, Bardet, Pinot… Je ne vois pas la relève."

Il y a un jeune Français qui a dominé chez les juniors et qui est encore parmi les meilleurs espoirs, Romain Grégoire…

"Tout le monde me dit ça, mais on me l'a dit tellement souvent. Depuis que j'ai arrêté, on m'en a vendu tellement des jeunes qui allaient me remplacer, mais je n'en ai pas encore vu un seul. Il y a aussi le petit Martinez (NdlR : Lenny Martinez, fils et petit-fils des anciens coureurs Miguel et Mariano Martinez, meilleur grimpeur du Tour 1978, le premier gagné par Bernard Hinault), il n'a que 18 ans et grimpe bien. Mon successeur, c'est peut-être un de ces deux-là, mais on n'en sait rien."

On n'a peut-être pas encore le nouvel Hinault, mais on dit que Pogacar est le nouveau Merckx.

"Pogacar me plaît beaucoup. On le retrouve au printemps en été et encore à l'automne, sur les classiques, au Tour, au Mondial. Il fait une saison entière comme nous en faisions. Il maîtrise aussi comme s'il avait dix ans de métier mais pas comme les Sky auparavant. Il n'a pas une super équipe, mais il tape juste et gère ensuite, comme l'an dernier. Il gagne le chrono, prend le maillot jaune dès l'arrivée en montagne et puis il laisse faire et "pif, paf", il gagne encore deux étapes. C'est un champion, un guerrier, il est imprévisible, il peut attaquer n'importe quand et où. Pour lui, le vélo, c'est un jeu. Les Slovènes ont faim, Roglic l'a dit. Ils ne se posent pas de questions car ils savent où ils seraient sans le vélo."

Bernard Hinault, quintuple vainqueur du Tour de France: "Van Impe aura plus vite un successeur que moi"

En Belgique, cette année, on n'a pas de candidat pour le classement final. On espère qu'un jour Remco Evenepoel le sera.

"Il est présent. On l'a vu à l'attaque mais aussi en difficulté au Tour de Suisse. Il marche pas mal comme il avait aussi marché en Norvège. Il va passer un cap supplémentaire à la Vuelta, il passera un bon test dans l'optique des trois semaines et de la haute montagne à répétition. Il s'est bien remis de sa terrible chute. À Liège, il a fait un numéro."

On l'a également présenté comme le nouvel Eddy Merckx.

"Vous en avez un autre, il paraît. Un jeune, je ne sais pas comment il s'appelle (il réfléchit)… "

Cian Uijtdebroeks ? C'est le plus jeune pro du WorldTour, il roule chez Bora.

"Oui, c'est celui-là ! Au moins, il va apprendre jeune son métier et on saura ce qu'il a dans les tripes. On m'a dit qu'il a des capacités identiques à celles d'Evenepoel. Il y a aussi votre jeune sprinter (NdlR : Arnaud De Lie). Vous avez du renouvellement, alors que nous, on est un peu juste. Je pense que Lucien Van Impe aura plus vite un successeur que moi le mien. Mais bon, on en est encore loin. Quant à moi, j'espère quand même le voir avant de mourir. Si ça tombe, il est déjà né."

Et si le nouvel Hinault était un… Hinault ? L'un de vos deux petits-fils, Armand et Lucien.

"Ils ont huit et six ans (il sourit). Ils roulottent dans ma cour, ils font fumer les pneus et ils sont contents."

Vous-même, vous roulez encore ?

"Là, je suis arrêté un mois, car on m'a opéré de deux hernies inguinales. C'est comme ça, on devient vieux. Ce n'est rien, on rentre le matin et on sort le soir, c'est de la rigolade, ça fait mal pendant quinze jours. Sinon, j'ai retrouvé du plaisir à rouler, une à deux fois par semaine. J'ai recommencé en 2016, quand on a arrêté l'exploitation de la ferme. J'avais un peu plus de 60 ans. Au début, c'était dur. Après ma carrière, j'avais complètement arrêté, je repartais de zéro. Les côtes que je montais à fond autrefois me semblaient plus dur qu'un col. Heureusement, j'avais toujours mon mental et il fallait que je fasse quelque chose pour m'entretenir. Et ce que je savais faire, c'était du vélo…"

L'autre champion du Tour

Si Eddy Merckx est l'incontestable champion du Tour de France, Bernard Hinault le suit de très près. Comme Jacques Anquetil avant eux et Miguel Indurain ensuite, les deux hommes ont enlevé cinq fois le Tour dont ils furent les grands dominateurs durant une petite décennie chacun. Né à Yffiniac, en Bretagne, le 14 novembre 1954, le Français est de neuf ans le cadet du Bruxellois.

Entre 1978, trois ans après ses débuts chez les professionnels, et 1986, année de la fin de sa carrière, celui qu'on surnommait le Blaireau a disputé à huit reprises le Tour. En 1983, une blessure au genou l'en avait empêché. Il en a gagné cinq (1978, 1979, 1981, 1982 et 1985), a terminé deux fois deuxième (derrière Laurent Fignon en 1984 et Greg LeMond, son équipier, en 1986). Six ans plus tôt, une blessure au genou, déjà, l'avait contraint à l'abandon, à Pau, alors qu'il portait le maillot jaune. Au total, Bernard Hinault a revêtu le maillot jaune à 79 reprises et il a enlevé 28 étapes.

Fait unique il a gagné des étapes dans les huit Tours auxquels il a pris part et a porté le maillot jaune lors de ses huit participations.

Personne n'a enlevé autant de contre-la-montre que le Blaireau dans la Grande Boucle (20) dont cinq prologues. Avec ses équipiers, il a remporté le chrono par équipes en 1985, il a aussi enlevé le classement par points (1979), celui de la montagne (1986), le combiné (1981 et 1982) et a été élu super combatif du tour à quatre reprises (1981, 1982, 1984 et 1986).

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Bernard Hinault sur le Tour de l'Avenir à Champagney : "découvrir les champions de demain"

  • Thomas Bonnet ,
  • Hervé Blanchard
  • France Bleu Belfort-Montbéliard ,
  • France Bleu Besançon

Le quintuple vainqueur de la grande boucle était présent ce lundi à l'arrivée de la première étape du Tour de l'Avenir à Champagney en Haute-Saône. La légende du cyclisme français est venu applaudir les futurs champions du cyclisme mondial.

L'ancien vainqueur de la grande boucle était présent à l'arrivée de la première étape du Tour de l'Avenir à Champagney

Ils ont passé la ligne d'arrivée sous le regard d'un quintuple vainqueur du Tour de France. Bernard Hinault était présent à l'arrivée de  la première étape du Tour de l'Avenir  ce lundi, course pour les cyclistes de moins de 23 ans. La légende du cyclisme français, surnommée le blaireau, est le parrain de l'épreuve sportive. Il nous livre son regard sur la nouvelle génération du cyclisme. Bernard Hinault a remporté le Tour de France en 1978, 1979, 1981, 1982 et 1985. Le Breton est d'ailleurs le dernier français à avoir remporté la plus grande course cycliste au monde.

France Bleu - Vous êtes le parrain de cette épreuve. Que représente le Tour de l'Avenir aujourd'hui ?

Bernard Hinault -  C'est un peu le petit Tour de France parce que c'est fait pour les jeunes de 18 à 23 ans et on a des étapes difficiles, plates ou plus ou moins plates comme aujourd'hui. Et puis surtout, ça nous permet de découvrir les champions de demain comme on a pu avoir avec Pogacar, Bernal ou Del Toro l'an dernier. Et c'est génial parce qu'on les découvre peut être parfois avant d'autres.

Les coureurs présents ici sont-ils vraiment les futurs "cracks" de demain ?

Je pense que sur les 150 coureurs qu'on voit, à mon avis, il y en aura 30 % qui seront professionnels et dedans peut être quatre ou cinq qui vont sortir du lot.

"J'ai pas gagné le Tour de l'Avenir mais ça ne m'a pas empêché de faire autre chose"

Être bon sur le Tour de l'Avenir c'est une chose, mais après le plus dur commence ?

Les grosses équipes ont déjà l'œil sur certains coureurs. Certains sont déjà professionnels d'ailleurs. Et puis il y'en a d'autres qui vont chercher à se montrer pour avoir des contrats, donc ils vont se battre parce qu'ils ne sont pas dans les grosses équipes dès le départ.

Pour vous, c'est toujours un grand bain de foule ?

Oui ! Et puis on a ce plaisir de voir sur le bord de la route aussi, plein de jeunes, plein d'enfants. On a donné du bonheur aujourd'hui et ça, c'est génial. Ça, c'est le Tour de l'Avenir. Le Tour de l'Avenir n'est pas obligé d'arriver dans des grandes villes. Il peut arriver dans les belles petites cités comme ici ou entre deux cités. Et ça, c'est royal !

Vous avez gagné cinq fois le tour de France Bernard Hinault. Pourtant vous n'avez jamais gagné le Tour de l'Avenir ?

Non. Il y a une période où il y a eu un petit trou et où il n'a pas été organisé. C'est la période où moi j'étais coureur, mais ça ne m'a pas empêché de faire autre chose.

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Haute-Saône Tour de l’Avenir : nouveau coup de projecteur sur la région en compagnie de Bernard Hinault

Victoire de l’étape Pedersen Breiner Henrik (Danemark), Maillot jaune, sous les yeux du parrain du Tour. Photo Patrick Bar

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En passant par le col de la Chevestraye à Fresse

Bernard Hinault, à bout de forces après avoir chuté dans la descente du col de Porte, monte une partie de la Bastille à pied lors de la 5e étape du Dauphiné 1977. (L'Équipe)

« Tout aurait pu s'arrêter là » : récit de l'incroyable victoire de Bernard Hinault à la Bastille en 1977

Bernard Hinault, à bout de forces après avoir chuté dans la descente du col de Porte, monte une partie de la Bastille à pied lors de la 5e étape du Dauphiné 1977. (L'Équipe)

Le Dauphiné s'achève ce dimanche à la Bastille de Grenoble, théâtre d'une étape de légende en 1977 où Bernard Hinault s'était imposé après avoir basculé dans un ravin. Les acteurs de cette journée se souviennent.

Avant d'être la figure tutélaire et le tortionnaire du peloton de l'ère post-Merckx, Bernard Hinault était un jeune espoir au regard teigneux et au sang froid, encore mésestimé par ses pairs. Au mitan du Dauphiné 1977, celui qu'on commence à appeler « le Blaireau », à 22 ans, est déjà leader du général « mais on ne le connaissait pas encore comme un super grimpeur » , raconte Bernard Thévenet, qui à l'approche du final de la 5e étape, laisse donc le jeune crack breton s'en aller dans le col de Porte, préférant rester à l'affut du duo Van Impe-Zoetemelk.

hinault tour de lombardie

Notable feats and failures make 8 significant impressions at 2024 Tour de France Femmes

From the decisive four seconds on Alpe d'Huez to Charlotte Kool’s duo of triumphs and Justine Ghekiere’s stunning win to Le Grand-Bornand

ALPE DHUEZ FRANCE AUGUST 18 LR Demi Vollering of The Netherlands and Team SD Worx Protime on second place overall race winner Katarzyna Niewiadoma of Poland and Team CanyonSRAM Racing Yellow Leader Jersey and Pauliena Rooijakkers of The Netherlands and Team FenixDeceuninck on third place pose on the podium ceremony after the 3rd Tour de France Femmes 2024 Stage 8 a 1499km stage from Le GrandBornand to Alpe dHuez 1828m UCIWWT on August 18 2024 in Alpe dHuez France Photo by Alex BroadwayGetty Images

The third edition of the Tour de France Femmes lived up to the hype, with the spoils of eight stages divided among six individual winners, including two stages compressed into one day. From the fast, low-lying plains of the Netherlands to the punchy climbs of the Ardennes Classics in Belgium and finally to the mountainous peaks of the Alps, the 946.3 kilometres of racing came down to precious seconds to determine the maillot jaune.

Two of the best from last year’s race fought for podium spots again, this time on the epicentre of European climbing on the Alpe d’Huez, defending champion Demi Vollering (SD Worx-Protime) took her second stage victory of the week on the fabled ascent, but would ultimately fall short by four seconds to new champion Kasia Niewiadoma (Canyon-SRAM), who improved from last year’s third overall finish.

Most significant was that the GC was decided by the smallest margin of victory in Tour de France history, since Greg Lemond defeated Laurent Fignon by eight seconds in the 1989 men’s race.

It wasn’t just about two riders battling on Sunday across the 21 switchbacks either. There were plot twists each day in breakaways, classification leads and moments to define careers, as well as give home crowds several reasons to turn out in big numbers and name new heroes. It had been since 1991 that two stages were packed into one day at a Tour de France, this year's race contesting a road race and an ITT on the second day.

Cyclingnews had a strong contingent covering the Tour de France Femmes from start to finish, including Deputy Editor Kirsten Frattini, News Writer James Moultrie and contributor Lukas Knöfler. Here are our choices of the most memorable moments and conclusions from the race.

Charlotte Kool's wins were no fluke

Charlotte Kool struck first at the 2024 Tour de France Femmes

Before the 2024 Tour de France Femmes, Lorena Wiebes was not only the favourite for the opening two stages in the Netherlands but also the undisputed best sprinter in the world. But things didn’t go to plan on the opening stage to The Hague, when late contact with Anniina Ahtosalo before the sprint saw Wiebes’ rear derailleur come off, leaving her unable to contest the sprint. 

Emerging from the bunch to take the win and with it the first yellow jersey, was Charlotte Kool (DSM-Firmenich PostNL), the sprinter who used to be Wiebes’ final lead-out rider and the only rider who had really matched her compatriot for top-end speed in the past season and a half.

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This could have seemed like a fluke at the time, but Kool explained how a breathing problem had been holding her back throughout the 2024 season, leading Wiebes to enter the Tour with 18 wins while Kool had netted just one this season, and on the second sprint, she confirmed it was her strength, not Wiebes’ bad luck that led her to victory.

Wiebes tried to bounce back in Rotterdam after a strong lead-out by Barbara Guarischi, but Kool wasn’t too far back just on the wheel of Marianne Vos. When Wiebes hit the front, there wasn’t the usual separation she has at lift-off, but a yellow jersey instead getting up to her and around her before the line. The doubling up on wins confirmed that Kool was every bit Wiebes’ equal in a flat finish, if not stronger. 

It’s a sprint battle that we should see continue into the next few seasons from the former teammates, however, for now, Kool will hold that crown and be confident for each of her next meetings with Wiebes. Women’s sprinting has two stars.

Prestige of the Tour breeds unexpected winners

LE GRAND BORNAND FRANCE AUGUST 17 Justine Ghekiere of Belgium and AG Insurance Soudal Team Polka dot Mountain Jersey celebrates at finish line as stage winner during the 3rd Tour de France Femmes 2024 Stage 7 a 1664km stage from Champagnole to Le Grand Bornand 1265m UCIWWT on August 17 2024 in Le Grand Bornand France Photo by Alex BroadwayGetty Images

One of the most intriguing things the Tour de France Femmes has led to since its inception in 2022, is a number of surprising winners. That continued and then some at the 2024 edition of the race, right through from Kool’s duo of triumphs ahead of Wiebes to Justine Ghekiere ’s (AG Insurance-Soudal) stunning solo win from the break to Le Grand-Bornand.

The Dutch Grand Départ actually had three surprise wins, with Demi Vollering (SD Worx-Protime) also producing a stunning individual time trial on the 6.3km stage 3 course to move into the yellow jersey. The Course was expected to be one for the sprinters or for the pure TT specialists, but not a GC favourite due to the mainly flat profile.

But neither Chloé Dygert (Canyon-SRAM) nor Kristen Faulkner (EF-Oatly-Cannondale) was able to put in better performances than Vollering, who made up all her time in the final 3km of the course, as the lactic acid built up in the legs for the specialists over the Erasmusbrug bridge. She would win by five seconds ahead of the ITT World Champion Dygert in a huge shock. 

This theme didn’t end there, with Vollering herself then being stunned by Puck Pieterse (Fenix-Deceuninck), who enjoyed a terrific debut at her first-ever stage race, topped off by her victory into Liège on stage 4 ahead of the defending champion - in a photo finish no less. 

As the race finally hit France for stage 5, three consecutive surprise winners arrived at the line: Blanka Vas (SD Worx-Protime), Cédrine Kerbaol (Ceratizit-WNT) and Ghekiere. Vas triumphed in a sprint on the drama-filled day to Amnéville, where teammate Vollering crashed and lost yellow, while Kerbaol produced a stunning descent and TT effort into Morteau to hold off the chasers, and Ghekiere went solo after getting into the days early break on the first real mountain stage.

There’s something special about the Tour and the extra motivation it can give riders, being a common theme throughout the 121 years the men's race has existed and now making its way consistently into the women's race. The added power that chasing the glory of a Tour de France Femmes stage win can extract is not to be underestimated.

Two stages in one day is a logistical nightmare

Demi Vollering riding to victory on stage three of the Tour de France Femmes 2024

The Tour de France Femmes had good reason to host the double stage on day two, with the Dordrecht to Rotterdam sprint stage and the Rotterdam time trial allowing them to keep the race at eight stages as it had been for the previous two editions, all while fitting in with the Paris Olympics-altered calendar.

However, for riders, teams, mechanics, organisers and press, it can only be described as a massive headache. The teams had to be up early to make the Dordrecht start, with little time to comfortably make the journey to the finish after 66k of incredibly fast racing.

The problems started just there, as, after the sprint, the mechanics then had to work double time to ensure two sets of bikes - road and TT - were cleaned and set up properly for the race against the clock and the day after.

FDJ-SUEZ even booked another hotel for after the sprint, so their riders could get out of the 30-degree heat in the city, shower and prepare optimally for the time trial. It also meant that stress levels were higher and everyone had to do double the work for a normal stage.

Even for the press, there was confusion about whether cars would need to be moved to a different car park after the first stage, and the late finish of the time trial meant there was little time between the end of Vollering’s winner’s press conference and the press centre closing. Coverage was perhaps done half as well as it could have been had there been the normal one stage. 

While it’s understandable why the organisers had to do it so the race didn’t shrink in size and so that spectators in Rotterdam had a double day of action on the same finish line, it perhaps shows why double stages haven’t been at any Tour, men’s or women’s since 1991. 

SD Worx-Protime’s tactics continue as biggest weakness

LE GRANDBORNAND FRANCE AUGUST 18 Demi Vollering of The Netherlands and Team SD Worx Protime C with teammates prior to the 3rd Tour de France Femmes 2024 Stage 8 a 1499km stage from Le GrandBornand to Alpe dHuez 1828m UCIWWT on August 18 2024 in Le GrandBornand France Photo by Alex BroadwayGetty Images

For the best team in women’s cycling, SD Worx-Protime’s biggest weakness continues to be themselves. With many of the best riders in the world and the top GC star in women’s cycling - Demi Vollering, they should have been able to retain their crown from 13 months ago, but a tactical error on stage 5 cost them the race.

Vollering’s crash on the approach to Amnéville will surely be looked at in years to come as the defining moment of this year’s race, with the subsequent response, or lack thereof, from SD Worx-Protime being the biggest mistake. 

When the yellow jersey hits the deck with 6km to go, she should have been surrounded by teammates waiting to help her try and keep the jersey. But Vollering was instead alone, in pain and losing the Tour de France Femmes. Only Mischa Bredewold would drop back to help her after she finally remounted 49 seconds after going down on the exit to a roundabout, with teammate Blanka Vas winning the stage and Lorena Wiebes crossing the line eighth - neither dropped back to help their leader.

Sports manager Danny Stam said that team radios weren’t working and that there wasn’t much extra help would have done in the final approach to the line. But with a four-second margin now separating them from yellow, would SD Worx-Protime perhaps rethink their approach?

Even with Bredewold dropping back. She’d already been on the front trying to lead out Wiebes so she wasn’t fresh to save her teammate four seconds or more from the eventual 1:47 she lost to overall winner Niewiadoma. It was nothing short of a tactical disaster and perhaps vindicated part of why Vollering is rumoured to leave the team - they aren’t all in for her.

At that point, she was in the yellow jersey after a stunning stage 3 time trial and with the hardest mountain stages, that suited her better than anyone, still to come on stages 7 and 8. SD Worx-Protime simply weren’t tactically astute enough and it’s come back to bite them in the form of gruelling defeat. 

Women’s riders are true icons 

ROTTERDAM NETHERLANDS AUGUST 12 Juliette Labous of France and Team dsmfirmenich PostNL prior to the 3rd Tour de France Femmes 2024 Stage 1 a 123km stage from Rotterdam to The Hague UCIWWT on August 12 2024 in Rotterdam Netherlands Photo by Dario BelingheriGetty Images

Having been introduced to men’s racing in 1952, Alpe d’Huez is finally set to see one of its fabled 21 bends marked with the name of a women’s rider, the winner of the final queen stage, Demi Vollering. The likes of Bernard Hinault, Gianni Bugno and Geraint Thomas have long been present on the bends, but now Vollering’s name will be etched and championed in the same way on the blue and white signs.

After rarely being seen in women’s racing having been a part of the 1992 and 1993 Tour Cycliste Féminin, where Dutch competitor Leontien Zijlaard-van Moorsel took victory twice, Vollering emulated her countrywoman and took victory, albeit a bittersweet one as she lost the overall.

But nonetheless, her victory up the climb and the grittiest of defences that followed it by yellow jersey Kasia Niewiadoma, will go down in history as one of cycling's closest but most incredible finishes, setting up Alpe d'Huez to feature as a historic climb for women as it has for men in racing.

Women’s stars being honoured on a corner was also a bit of a theme in this race, with the 'Virage' Juliette Labous coming to life on stage 6 to Morteau, as she raced in front of hundreds of fans lining the roads just to see and cheer her on.

Allez Juliette signs were everyone on the course as the race headed towards the finish, with Labous honouring the crowds with an attack that ultimately didn’t come off but showed just how heroic these riders are to the fans. 

The various virages that have been seen recently are all from men’s racing - Thaibaut Pinot, Romain Bardet and Julien Bernard, with Labous now joining them in a special list of honoured riders.

Kerbaol’s win opens the door to more French success

Cédrine Kerbaol wins stage six of the Tour de France Femmes 2024

The first two editions of the Tour de France saw the Dutch dominate most of the stages, be that the sprints or the high mountains, with little success coming from the French outside of Cédrine Kerbaol’s success in the best young rider’s classification last year.

So it was very fitting that after a Dutch-dominated Grand Départ in the Netherlands, France finally found its first home stage winner, since the women’s Tour was revived in 2022 through, Kerbaol again. 

It was an opportunistic move by the 23-year-old into Morteau, with her launch coming off the back of the GC favourites Vollering and Niewiadoma marking each other out on the final climb up Côte des Fins. She followed it up with a daring descent on roads she knew well, railing each corner on the absolute limit before time trialling her way to the line.

It felt huge for the French, with this now opening the door for more French stage wins to follow. Kerbaol embraced race director Marion Rousse at the finish, with her compatriot captioning a post to Instagram ‘forever the first’. 

With lots of French talent on show at the race through Kerbaol, Labous and Muzic, who are all still young, the even younger generation of future stars like Marion Bunel and Celia Gery will be hoping to emulate what Kerbaol did at the 2024 Tour de France Femmes.  

The race is ready for 9 days and more

ROTTERDAM NETHERLANDS AUGUST 12 Start ribbon prior to the 3rd Tour de France Femmes 2024 Stage 1 a 123km stage from Rotterdam to The Hague UCIWWT on August 12 2024 in Rotterdam Netherlands Photo by Dario BelingheriGetty Images

A four-second margin separated Demi Vollering and Kasia Niewiadoma at the finish of one of cycling’s greatest-ever finales, coming right down to the wire after a brutal week of racing. While it was exciting to witness the closest winning margin the Tour de France has ever seen, men’s or women’s, that is partly down to the race being only eight stages still. 

With such a short ‘Grand Tour’ format, this puts higher pressure on each and every mistake made, especially for the GC riders. This was felt worst by Vollering of course, who after a crash on stage 5, saw her lead overall completely evaporated in the Amnéville heat.

While this is part of racing, and it makes the jeopardy higher in the women’s race, only having eight stages and seven days to win the Tour means there is little time to come back from a minor setback, caused by yourself or someone else accidentally.

Alongside this, the race has now experienced three great years of racing in different regions and it feels right to start expanding - albeit in small increments - so the proposed one extra stage for next year sounds about right. The 2025 race is due to start in Brittany and is scheduled to run for nine days based on the current information released by ASO, which means more of the great action.

Women’s races have also been much longer in the past, such as the old women’s Tours de France from the 80s and 80s and the women’s Giro d’Italia, which had 10 stages for a long time It’s not as if eight stages is a barrier the riders cannot handle, but a UCI limit. The stages are getting longer - 150km and over, the most famous climbs are now being used, so why not expand the race? 

Niewiadoma and Canyon-SRAM rode the perfect race

Canyon//SRAM Racing team's Polish rider Katarzyna Niewiadoma celebrates on the podium wearing the overall leader's yellow jersey after winning the third edition of the Women's Tour de France cycling race and competing in the 8th and last stage of the Women's Tour de France cycling race, a 149.9 km between Le Grand Bornand and the Alpe d'Huez, in L'Alpe d'Huez, south-eastern France, on August 18, 2024. (Photo by JULIEN DE ROSA / AFP)

A lot of the focus since the end of the race has been on the mistakes made by SD Worx-Protime and Demi Vollering, however, it’s important to note just how brilliant Canyon-SRAM were in their pursuit of yellow.

Their language right from the pre-race media day was confident, spurred on by showing brilliant race tactics throughout the season such as at the Tour de Suisse where Kasia Niewiadoma and Neve Bradbury lit up the racing to try and beat Vollering to the top spot. On that occasion, they weren’t able to do it but they had their eyes on the bigger prize.

But losing Elisa Chabbey early on and Bradbury as a GC card to play due to crashes meant it had to be the Polish star who took the reigns and led the German team.

Niewiadoma, twice a third-place finisher at the Tour de France Femmes, had her full focus on Vollering and even identified that there were weaknesses in the Dutch squad’s roster without Lotte Kopecky and Marlen Reusser. And it was the crash and subsequent poor tactics that arrived on stage 5 which perhaps proved Niewiadoma’s point - they were vulnerable. 

Canyon-SRAM then responded perfectly, putting time trial World Champion Chloé Dygert to work and letting the brutally powerful American do some serious damage on the front which maximised Niewiadoma’s time gain.

This ride put Niewiadoma into the lead with a 1:19 gap to Vollering, and despite many riders being in between them on GC, she knew that only the Dutch rider could fully challenge her now. Niewiadoma quickly changed tack from her usual attacking style and settled brilliantly into the role of defender, keeping Vollering close on stages 6 and 7 to only lose four seconds heading into the final stage.

Four seconds that she called insignificant post-stage 7, but close to 24 hours later, she was calling a different four seconds "magical" after that was all of her lead that remained following the queen stage to Alpe d’Huez. Niewiadoma produced the grittiest ride of her life, albeit with some help from Lidl-Trek and FDJ-Suez, defending a 1:01 gap for the final 54km of stage 8 up Col du Glandon and Alpe d’Huez to take victory. 

Once the perennial bridesmaid of professional cycling but now the champion of the biggest race, Niewiadoma’s rise from serial second-place finisher and podium contender to winner is one that hasn’t come without the required hard work. It’s a win that will live on in the memory of cycling fans for an awful long time, as the closest margin of victory ever in a Tour de France.

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James Moultrie is a gold-standard NCTJ journalist who joined Cyclingnews as a News Writer in 2023 after originally contributing as a freelancer for eight months, during which time he also wrote for Eurosport, Rouleur and Cycling Weekly. Prior to joining the team he reported on races such as Paris-Roubaix and the Giro d’Italia Donne for Eurosport and has interviewed some of the sport’s top riders in Chloé Dygert, Lizzie Deignan and Wout van Aert. Outside of cycling, he spends the majority of his time watching other sports – rugby, football, cricket, and American Football to name a few.

  • Kirsten Frattini Deputy Editor

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Delight and despair as yellow jersey battle goes down to the wire on Alpe d'Huez - Tour de France Femmes gallery

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Giro 2024 : d’Anquetil à Pinot, d’Hinault à Démare, la grande histoire des Français avec le Tour d’Italie

La 107e édition du Giro commence ce samedi. L’occasion d’évoquer les champions français à travers les âges sur les routes d’un grand Tour longtemps hostile aux coureurs étrangers. Les Bleus, dont l’histoire a parfois été épique, n’ont pas fait exception.

Pour ses adieux au Giro d'Italia l'an dernier, Thibaut Pinot a remporté le maillot bleu de meilleur grimpeur et terminé 5e. Icon sport/Masssimo Paolone

En un peu plus d’un siècle de Giro d’Italia , seuls trois Français sont parvenus à l’emporter en Italie, pour six victoires au total. Et seulement trois champions d’exception : Jacques Anquetil , deux fois (1960-64), Bernard Hinault , trois fois (1980-82-85), et Laurent Fignon (1989), dernier Tricolore en date au palmarès.

Un coup d’œil au tableau des succès par nations permet de mieux appréhender la spécificité du Giro. Depuis sa création, 69 victoires sont allées à des coureurs italiens (44). Très loin après viennent la Belgique, 2e, et la France, 3e, avec respectivement 7 et 6 succès.

Longtemps, jusqu’en 2000, le Giro a été, à des degrés et par des moyens divers, la chasse gardée des Italiens. Concomitamment, les non-Italiens s’en sont parfois détournés. À plus fort titre les Français, souvent focalisés sur le Tour de France . Mais ça ne donne que plus de relief aux performances (et contre-performances) tricolores sur les routes transalpines.

ILS ONT GAGNÉ LE GIRO

1960 : Jacques Anquetil, à jamais le premier

Déjà paré d’une victoire dans le Tour de France (1957), le Normand (1934-1987), 26 ans alors, construit son premier succès transalpin dans un contre-la-montre de 68 km, remporté à 45,4 km/h de moyenne qu’il qualifiera de plus bel exercice chronométré de sa carrière. Anquetil, premier quintuple du Tour de France (1957-1961-1962-1963-1964), remporte un 2e Giro d’Italia, à 30 ans, en 1964, réalisant le premier doublé Giro-Tour de France de l’histoire.

Deux semaines durant, son équipe et lui ont dû faire face aux « combinazione » conjuguées de leurs concurrents italiens et des commissaires de course. Ainsi, la voiture d’équipe d’Anquetil a-t-elle été empêchée de se porter à hauteur de son coureur, lorsqu’il était échappé… Néanmoins, le Français est parvenu à maintenir 1′30′' d’avance sur Italo Zilioli, 2e. « Maître Jacques », archi dominateur dans l’exercice du contre-la-montre (six chronos gagnés), a signé six podiums en six participations.

1980 : un chef-d’œuvre signé Hinault

Champion qualifié de « fuoriclasse » (inclassable, unique) par les Italiens, Bernard Hinault s’est imposé trois fois en trois participations sur le Giro (1980-1982-1985). Lors de l’édition 1980, le Blaireau accomplit son plus haut fait d’armes à trois jours d l’arrivée en renversant la course dans le Stelvio (2750 m d’altitude, 27 km d’ascension, passages à 16 %…) avec le concours de Jean-René Bernaudeau , son équipier dans l’équipe Renault de Cyrille Guimard , parti en éclaireur.

Bernard Hinault, ici sur la Grande Boucle en 1980, a participé trois fois au Giro. Et il a remporté le classement général... trois fois.

À mi-pente, Hinault dynamite le groupe des favoris et rejoint Bernaudeau, lequel a basculé 45 secondes devant son leader. Après quoi, ce dernier guide une descente infernale au profit d’Hinault. À l’arrivée, Hinault laisse la victoire au Vendéen et s’empare du maillot rose. L’ancien leader Panizza, Battaglin et Baronchelli sont relégués à plus de 4 minutes, Saronni et Moser, bien plus loin encore. Pour son coup d’essai, Hinault, 25 ans, a maté les Italiens sur leur terrain.

1989 : Fignon sur le tard

Emporté prématurément à 50 ans par un cancer, Laurent Fignon (1960-2010) a inscrit son nom au palmarès du Giro en 1989. En 1984, Fignon, 23 ans, est l’homme fort du peloton. Vainqueur du Tour de France 1983 et intouchable sur le Tour 1984, laissant Hinault à plus de 10 minutes, le Parisien aurait dû boucler un doublé Giro-Tour cette année-là, à la manière d’Anquetil (1960) et de Hinault (1980).

Mais les organisateurs italiens ne l’entendent pas de cette oreille. Il est écrit que Francesco Moser, champion vieillissant de 32 ans, ne raccrochera pas sans une victoire dans le Giro. Le tracé 1984 a été raboté autant que possible pour envoyer Moser, plus rouleur que grimpeur, à la victoire… Mais c’est encore insuffisant. Aussi, les organisateurs annulent-ils le passage au Stelvio lors la 18e étape, prétextant des chutes de neige. Neige s’avérant imaginaire… Deux jours plus tard, Fignon chipe malgré tout à Moser le maillot rose à la faveur de la dernière étape de montagne (20e étape), reléguant son rival à 1′21′' au général.

Laurent Fignon, ici à la lutte avec Greg LeMond sur le Tour en 1989, a gagné le Giro lors de cette même année.

Fignon a course gagnée, mais dans le chrono final de 42 km, c’est le pompon… Moser est autorisé in extremis à utiliser son vélo révolutionnaire à cadre plongeant et roue lenticulaire, celui-là même du record de l’heure à Mexico six mois plus tôt (51,515 km). De plus, sur le parcours, l’hélicoptère de la télévision vole étonnamment bas, positionné derrière Moser et… devant Fignon, pendant leur évolution ! Dans ces conditions, Moser l’emporte à Vérone, laisse Fignon, authentique rouleur, à plus de deux minutes et décroche le Giro…

Cinq ans plus tard, le Français, vainqueur deux fois de Milan-San Remo (1988-89) dans l’intervalle, s’impose à Florence sur le Giro 1989, après avoir passé les neuf derniers jours en rose. Sa revanche sur l’Italie est prise, mais pas sur le sort. Un mois et demi plus tard, le doublé Giro-Tour se dérobe à nouveau à lui pour 8 secondes en faveur de Greg LeMond dans le chrono final des Champs-Élysées…

ILS ONT ÉTÉ ACTEURS SUR LE GIRO

1920 : Alavoine, premier podium

Jean Alavoine (1888-1943) occupe une place de choix au sein de la « préhistoire » du Giro. Bien que né à Roubaix, cet authentique titi parisien, surnommé « Gars Jean », est le premier Français à monter sur le podium, 3e derrière deux Italiens, en 1920. Il s’adjuge en outre trois des huit étapes, à Chieti, Bologne et Milan. À l’arrivée de cette dernière, les neuf coureurs de tête sont classés dans le même temps, au terme des… 421 km de l’étape.

1957 : Bobet, 2e pour 19 secondes

Le Breton, grandissime champion, vainqueur de trois Tours de France (1953-1954-1955), d’un titre mondial et de quatre des cinq Monuments, n’a joué que les seconds rôles sur le Giro : 7e et meilleur grimpeur 1951, 2e en 1957, 4e en 1958… Sur le tard, à 32 ans, il se pique de réaliser le doublé Giro-Tour 1957.

De fait, il est à la lutte pour la victoire finale avec l’Italien Gastone Nencini et le Luxembourgeois Charly Gaul. Bobet remporte la 15e étape à Sion et se pare du maillot rose, que Gaul lui prend en l’emportant en solitaire au sommet du Campo dei Fiori le lendemain (16e étape). De son côté, Nencini, copieusement poussé par les tifosi dans l’ascension, devance également Bobet, pour 19 secondes.

Entre Côme et Trente (18e étape), l’équipe de France attaque Gaul, alors que celui-ci procède à un arrêt-pipi. Le Luxembourgeois, relégué à plus de 8 minutes, voit le Giro s’envoler, tandis que Nencini, qui a accompagné le mouvement des Français, récupère le maillot rose pour ces fameuses 19 secondes. Battu pour battu, Gaul, vindicatif, n’a de cesse d’aider Nencini jusqu’à Milan. Bobet termine 2e à 19 secondes de Nencini. Il renonce à s’aligner sur le Tour de France…

1988 : Jeff Bernard victime du Gavia

Présenté comme l’héritier du Blaireau au mitan des années 1980, Jean-François Bernard (62 ans) entreprend de se refaire dans le Giro 1988, après sa déconvenue du Tour de France 1987, « gagné » au Ventoux puis perdu à Villard-de-Lans en l’espace de 24 heures. En 1988, le leader de l’équipe Toshiba, 26 ans, chouchou du propriétaire Bernard Tapie , entreprend de doubler Giro et Tour.

De fait, le Nivernais remporte le prologue, garde le maillot rose deux jours et s’impose à nouveau dans la 8e étape. Survient alors l’étape vers Bormio (14e), incluant le Passo Gavia, 3e col alpin d’Italie (2 621 m)… Pointé 6e à 1′26′' de Choccioli, Jeff est toujours dans les clous au matin de ce 5 juin. Hélas, le mauvais temps au pied du Gavia se transforme en tempête de neige dans l’ascension du Gavia et la descente, précipitant la quasi-totalité du peloton dans la détresse. Fatale à nombre de coureurs, cette étape, restée comme une des plus épiques de l’histoire, voit Bernard abandonner 9 minutes et tout espoir de podium. Il abandonnera 48 heures plus tard.

1991: Charly Mottet dauphin de Bugno

L’Italie n’a jamais été complètement hostile au Drômois (62 ans), maillot blanc de meilleur jeune du Giro (1984) puis vainqueur du Tour de Lombardie (1988). Mais c’est en 1990 qu’on a trouvé le meilleur Charly sur le Giro, 2e à 6′33′' de l’Italien Gianni Bugno, intouchable ce printemps-là.

Sans jamais donner l’impression de pouvoir distancer Bugno, maillot rose de bout en bout, Mottet s’est révélé petit à petit son concurrent le plus crédible, Laurent Fignon (abandon) et Greg LeMond étant hors du coup. Remonté de la 15e à la 2e place du général en une dizaine de jours, Mottet s’est particulièrement distingué en attaquant dans l’étape des Dolomites (16e étape), accompagné seulement de Bugno dans l’ascension finale du Pordoï.

1999 : Jalabert au pied du podium

Pour son unique tentative sérieuse pour le général, le Tarnais se présente sur une édition 1999 ultra montagneuse, davantage taillée pour Marco Pantani , auteur du doublé Giro-Tour 1998 (pour être miraculeusement sorti indemne de l’affaire Festina).

De fait, Pantani met la main sur la course, mais Jalabert s’accroche à la 3e marche du podium, avec plus de deux minutes de retard le Pirate, jusqu’à cinq jours du terme. « Je marchais fort, j’avais gagné un chrono et deux étapes, porté le maillot rose pendant huit jours, dira le Mazamétain. J’étais en concurrence avec les Italiens, mais je n’ai jamais eu à souffrir de mauvais gestes. Au départ des étapes ou dans les cols, j’entendais grande Jalabert . C’est un public passionné et connaisseur. » Dans les trois dernières étapes 18, 19 et 20e, dans les Dolomites, les Italiens font logiquement la peau du Tarnais…

« Jaja » a gagné la Vuelta, le Tour d'Espagne, mais jamais le Giro.

« Marco semblait faire une fixation sur moi, il me craignait, dira Jalabert. Ils ont souvent essayé de m’éliminer, les Italiens sont forts pour faire cause commune. Puis, un jour, j’ai eu une faiblesse et je me suis retrouvé à peu près seul… » Moins seul quand même que Pantani, exclu de la course au matin de la 21e et avant-dernière étape, pour un taux hématocrite anormalement élevé – 52 pour 50 toléré. Au final, Jalabert est devancé par trois Italiens : Ivan Gotti, Paolo Savoldelli et Gilberto Simoni.

2011 : John Gadret, 3e sur tapis vert

Le dernier podium tricolore sur le Giro, 3e, c’est lui ! John Gadret ? Un nobody pour le grand public, mais un sacré cyclocrossman doublé d’un grimpeur patenté. Dans le marasme des années 2010, le Champenois s’était classé meilleur Français du Giro (13e) et du Tour de France (18e) dans un certain anonymat. L’année suivante, il crève l’écran en Italie en l’emportant à Castelfidardo (11e étape), dans les Marches, dans une simple arrivée en bosse.

Après quoi il a gardé la roue des cadors aux arrivées en altitude, Alberto Contador , Michele Scarponi et Vincenzo Nibali et le tour était joué, 4e du Giro ! Et quelle ne fut pas sa surprise d’être promu 3e sur tapis vert le déclassement de Contador, vainqueur – sur décision du TAS de 2012, suite à un contrôle positif au clenbutérol sur le Tour 2010…

2018 : la poisse de Thibaut Pinot

Sur la face intérieure de son bras droit, il avait fait tatouer de longue date la formule : « Solo la vittoria è bella » (Seule la victoire est belle). Belle comme le monument du cyclisme que s’est offert pour ses vieux jours cet amoureux inconditionnel de l’Italie au Tour de Lombardie 2018. Mais de victoire sur le Giro hélas, Pinot n’en aura décroché qu’une, à Asiago (20e étape), en Vénétie, en 2017.

Thibaut Pinot a terminé 5e de son dernier Giro en 2023.

Pour sa première participation, la victoire finale lui faisait de l’œil, mais le Haut-Saônois, 3e mais desservi par un chrono à la veille de l’arrivée, restera au pied du podium, derrière Tom Dumoulin, Nairo Quintana et Vicenzo Nibali. À 37 secondes près…

L’année suivante, il se hisse à la 3e place du général à 4 minutes de Chris Froome et Tom Dumoulin au Monte Jafferau (19e étape). Il semble avoir sécurisé son podium, avant la 20e étape vers Cervinia. Le lendemain hélas, Pinot, victime d’un début de pneumopathie, passe par la fenêtre la veille de l’arrivée à Rome et termine dans le gruppetto…

Pour ses adieux au Giro en 2023, Pinot termine 5e et maillot bleu de meilleur grimpeur, à distance respectable du vainqueur Primoz Roglic . Mais surtout sans la victoire, la belle, qu’il convoitait.

ILS ONT RAPPORTÉ QUELQUE CHOSE DU GIRO

En rose, Anquetil mène la danse

Depuis 1909, les Français sont seulement 17 à avoir porté le maillot rose de leader. Anquetil (42 jours en rose), Hinault (31) et Fignon (15) ont laissé chacun une empreinte profonde, de même que Bobet (8) et Jalabert (8) dans une moindre mesure. Dans leur sillage, se tiennent Raphaël Géminiani (3) et Jeff Bernard (3), ainsi que Thierry Marie (2).

Le reste du groupe est constitué de roses d’un jour : Lucien Petit-Breton (1911), Antonin Rolland (1957), Charly Grosskost (1968), Patrick Bonnet (1982), Éric Boyer (1991), Philippe Casado (1991), Armand De Las Cuevas (1994), Pascal Hervé (1996), Laurent Roux (1998) et Bruno Armirail (2023), dernier porteur en date.

Démare, pourvoyeur d’étapes et de points

Ils sont par ailleurs 41 Français à avoir remporté au moins une étape sur le Giro, pour un total de 69 étapes. Arnaud Démare , sprinteur, est le plus gros pourvoyeur avec 8 étapes. Les autres vainqueurs multiples sont Anquetil et Hinault (6), Jeff Bernard (4), Éric Boyer, Laurent Jalabert et Nacer Bouhanni (3), Louison Bobet, Jean Stablinski et Fignon (2). Jean-Baptiste Dortignacq a gagné le 1er en 1910. Aurélien Paret-Peintre, une étape en 2023, est le dernier vainqueur en date.

Arnaud Démare, ici vainqueur au sprint de la 5e étape du Giro 2022.

Côté penderie, seul Charly Mottet a remporté le Maillot de meilleur jeune, à 21 ans en 1984. Bobet a gagné le maillot de meilleur grimpeur en 1951, imité par Géminiani en 1952 et 1957, Fignon en 1984, Geoffrey Bouchard en 2021 et Pinot en 2023. Laurent Jalabert s’est imposé dans le classement par points en 1999, de même que Bouhanni, en 2014, et Démare, en 2020 et 2022.

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Bernard Hinault avant le Tour de France : "Tadej Pogacar m'a redonné goût au vélo"

Christophe GAUDOT

Mis à jour 24/06/2024 à 11:48 GMT+2

A l'approche de ses 70 ans qu'il fêtera le 14 novembre prochain, Bernard Hinault a dévoilé son nouveau livre, Hinault 1975-1986 (Mareuil Editions). Entre Eddy Merckx, lui et Tadej Pogacar, qu'il voit favori du Tour de France qui s'élance samedi de Florence, le "Blaireau" voit une évidente filiation. D'ailleurs, Hinault adore le Slovène et sa manière de courir.

Hinault : "Pogacar va faire partie du club des grands, avec Merckx, moi et Anquetil"

Hinault 1975-1986 (Mareuil Éditions)

Evenepoel, un podium et de belles promesses

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IMAGES

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  2. Bernard Hinault and Silvano Contini (?), Giro di Lombardia, 1979

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  5. Bernard Hinault raconte ses meilleurs ennemis (4/5) : « Moser, un

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  6. Bernard Hinault

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COMMENTS

  1. Bernard Hinault

    Bernard Hinault (pronounced [bɛʁ.naʁ i.no]; born 14 November 1954) is a French former professional road cyclist.With 147 professional victories, [1] including five times the Tour de France, he is often named among the greatest cyclists of all time.In his career, Hinault entered a total of thirteen Grand Tours.He abandoned one of them while in the lead, finished in 2nd place on two occasions ...

  2. Bernard Hinault

    Bernard Hinault en août 2019. Bernard Hinault [bɛʁnaʁ ino], né le 14 novembre 1954 à Yffiniac, au lieu-dit Le Fraîche (Côtes-d'Armor) [1], est un coureur cycliste français, professionnel de 1975 à 1986.Surnommé le Blaireau, il a dominé le sport cycliste international entre 1978 et 1986, remportant 216 victoires dont 144 hors critériums.. Il est le troisième coureur à avoir ...

  3. Bernard Hinault: The greatest of them all?

    Richard Moore, author of Slaying The Badger - his account of Hinault's epic battle with Greg LeMond at the 1986 Tour de France - found that endorsement of Hinault's greatness was easy to find ...

  4. Tour de Lombardie 1979

    modifier - modifier le code - modifier Wikidata. La 73e édition du Tour de Lombardie s'est déroulée le 13 octobre 1979. La course a été remportée par le coureur français Bernard Hinault qui signe une première victoire sur cette classique. Le parcours s'est déroulé entre Milan et Côme sur une distance de 249 kilomètres.

  5. Fiche de BERNARD HINAULT

    Quatre Jours de Dunkerque : 1984. Tour du Limousin : 2 (1976, 1977) Tour du Luxembourg : 1982. Tour de l'Oise : 1979. les fiches des protagonistes du cyclisme: BERNARD HINAULT. La carrière, le ...

  6. Biographie de BERNARD HINAULT (1954- )

    Biographie de BERNARD HINAULT (1954- ). Bernard Hinault tient une place à part dans l'histoire du cyclisme. ... 1985), deux fois la Vuelta (1978, 1983), deux fois Liège-Bastogne-Liège (1977, 1980) et le Tour de Lombardie (1979, 1984), Paris-Roubaix (1981). Il fut champion de France en 1978, champion du monde en 1980 et s'est également ...

  7. La légende française du cyclisme Bernard Hinault raconte ses Tours d

    Vous avez participé à trois Tours d'Italie (1980, 1982, 1985) pour autant de victoires finales. Vous avez également gagné deux fois le prestigieux Tour de Lombardie (1979 et 1984).

  8. 1984 Giro di Lombardia

    1984 Giro di Lombardia. The 1984 Giro di Lombardia was the 78th edition of the Giro di Lombardia cycle race and was held on 13 October 1984. [2] The race started in Milan and finished in Como. [1] The race was won by Bernard Hinault of the La Vie Claire team.

  9. Palmares Bernard Hinault

    Palmarès de Bernard Hinault. Résultats et classements, notamment sur le Tour de France. Sport-histoire.fr. ... - Tour de Lombardie (3è en 1978, 1er en 1979, 1er en 1984) - Flèche wallonne (1er en 1979, 3è en 1980, 1er en 1983) - Circuit de la Sarthe (1er en 1975, 1er en 1976)

  10. Bernard Hinault

    Property field_dek. French five-time Tour winner Bernard Hinault was at the height of his career in the early 1980s when the first American professionals—riders like Jonathan Boyer and Greg ...

  11. Portrait : «Hinault, il adorait cirer les pompes»

    Un autre jour, on part s'entraîner (avant le Tour de Lombardie 1984, qu'il remportera) et on se fait arrêter par un agriculteur qui lui propose de lui faire visiter ses champs. Le voilà sur ...

  12. Bernard Hinault : actualités, interviews, palmarès

    Bernard Hinault : toute l'actualité du champion cycliste, cinq fois vainqueur du Tour de France, soyez informé de toute l'info en continu, en images et en vidéos. Partagez et commentez en ...

  13. Bernard Hinault : un palmarès unique

    La Flèche Wallonne en 1979 et 1983. Tour de Lombardie en 1979. Tour d'Italie en 1980. Tour de France en 1981 avec 5 victoires d'étapes. Amstel gold Race en 1981. Paris-Roubaix en 1981. Tour de France en 1982. Tour d'Italie en 1982 et 1983. Champion du Monde, titre conquis à Sallanches en 1982.

  14. Tour de France. Depuis 1985, Bernard Hinault attend son successeur et

    Depuis 1985, Bernard Hinault attend son successeur et ça commence à faire long…. Il y a trente-cinq ans, un Breton hors normes décrochait sa cinquième et dernière victoire sur le Tour de ...

  15. Tour de Lombardie : Pinot, une «victoire à la Hinault»

    Quel exploit! Thibaut Pinot (28 ans) a décroché, ce samedi, le Tour de Lombardie, la première grande classique de sa carrière. Le coureur de Groupama-FDJ a devancé Vincenzo Nibali de 32 ...

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    Tour de Lombardie 2021 : revivez la course et les moments clés reliant Côme à Bergame. ... (1971 et 1972) et Bernard Hinault (1979). 16h38 Yates sur le podium Revenu de l'arrière et emmené ...

  17. "Hinault dans la légende", le dernier tome d'une BD hommage au champion

    Ce dernier volet de la trilogie « Hinault » vient de sortir chez Mareuil éditions. ... Bernard Hinault en chiffres. Palmarès sur le Tour de France - 5 fois vainqueur du Tour de France (1985, ... - Tour de Lombardie (3è en 1978, 1er en 1979, ...

  18. Bernard Hinault : Tour de Frannce, ferme... qui est le "Blaireau"

    HINAULT. Deuxième plus grand palmarès de l'histoire du cyclisme sur les grands tours derrière Eddy Merckx, Bernard Hinault est le plus grand coureur français. ... (1977 et 1980), Tour de ...

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    Bernard Hinault, quintuple vainqueur du Tour de France: "Van Impe aura plus vite un successeur que moi" Sous le charme de la génération Pogacar, van der Poel et autre van Aert, Bernard Hinault n'est pas tendre avc ses compatriotes français. ... c'est plus un coureur de classiques, c'est un puncheur, regardez comment il a gagné le Tour de ...

  20. Bernard Hinault sur le Tour de l'Avenir à Champagney : "découvrir les

    Bernard Hinault a remporté le Tour de France en 1978, 1979, 1981, 1982 et 1985. Le Breton est d'ailleurs le dernier français à avoir remporté la plus grande course cycliste au monde.

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    Une arrivée entre Ronchamp et Champagney pour ce Tour de l'Avenir réservé aux moins de 23 ans. C'était le souhait d'Yves Krattinger, président du conseil départemental, qui voulait ...

  22. « Tout aurait pu s'arrêter là » : récit de l'incroyable victoire de

    Le Dauphiné s'achève ce dimanche à la Bastille de Grenoble, théâtre d'une étape de légende en 1977 où Bernard Hinault s'était imposé après avoir basculé dans un ravin. Les acteurs de ...

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    GC podium at the 2024 Tour de France Femmes (L to R): Demi Vollering (SD Worx-Protime) on second place overall, Kasia Niewiadoma (Canyon-SRAM) in the Yellow Leader Jersey as overall winner and ...

  24. Giro 2024 : d'Anquetil à Pinot, d'Hinault à Démare, la grande histoire

    Vainqueur du Tour de France 1983 et intouchable sur le Tour 1984, laissant Hinault à plus de 10 minutes, le Parisien aurait dû boucler un doublé Giro-Tour cette année-là, à la manière d ...

  25. Bernard Hinault avant le Tour de France : "Tadej Pogacar m ...

    Bernard Hinault avant le Tour de France : "Tadej Pogacar m'a redonné goût au vélo". Par Christophe GAUDOT. Mis à jour 24/06/2024 à 11:48 GMT+2. A l'approche de ses 70 ans qu'il fêtera le 14 ...